miércoles, 13 de enero de 2016

Yann Andréa Steiner, Marguerite Duras

«Vous aviez dit : Je vais venir.
J'ai demandé pourquoi venir.
Vous avez dit : Pour se connaître.
À ce moment-là de ma vie, que l'on vienne me voir ainsi, de loin, c'était un événement effrayant. Je n'ai jamais parlé, c'est vrai, jamais de ma solitude à ce moment-là de ma vie.»

«J'écris aussi des choses que je ne comprends pas. Je les laisse dans mes livres et je les relis et alors elles prennent un sens.»

«L'enfant, il regarde. Tout il regarde, la mer, les plages, le vide. Ses yeux sont gris. GRIS. Comme l'orage, la pierre, le ciel du Nord, la mer, l'intelligence immanente de la matière, de la vie. Gris comme la pensée. Le temps. Les siècles passés et à venir confondus. GRIS.»

«Un jour l'été finira. La mémoire vous en vient parfois dans le plein soleil de la plage à travers la transparence des rouleaux de vagues. Quand parfois l'été est à perte de vue répandu, si fort, si blessant, ou sombre, quelquefois illuminant, quand par exemple vous n'êtes pas là, et que je suis seule au monde.»



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